Utiliser différentes approches pour le transfert et l’adoption de technologies

À propos de cette opportunité

L’exploitation de différentes approches en matière de transfert de technologies permet aux pays d’examiner attentivement la manière dont la mise en œuvre de la CDN sera réalisée et, surtout, de déterminer où un soutien supplémentaire est nécessaire. et, surtout, où un soutien supplémentaire est nécessaire. Par exemple, lorsque les voies existantes de transfert de technologies ne répondent pas aux besoins. Cela peut aider à débloquer le soutien international en veillant à ce qu’il soit clair que d’autres approches du transfert de technologies ont déjà été explorées ou épuisées. Ceci, à son tour, soutient la mise en œuvre en s’assurant que toutes les options possibles ont été utilisées au maximum de leur potentiel.

Les stratégies suivantes pourraient contribuer à la mise en œuvre de cette opportunité :

Développer des approches de coopération sud-sud et triangulaire :

Le transfert de technologies peut résulter d’approches de coopération internationale entre pays en développement, ainsi qu’entre pays développés et pays en développement. Les accords de coopération Sud-Sud et triangulaire (CCNUCC) en sont un bon exemple, car ils permettent le transfert d’apprentissages et de technologies d’un pays en développement à un autre. La majorité de ces accords se sont concentrés sur les technologies d’adaptation au climat dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau, avec des avantages supplémentaires tels que le transfert de connaissances indigènes, la prise en compte des questions de genre et le renforcement des capacités endogènes. La CCNUCC propose une série de ressources sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire.

Développer des partenariats technologiques coopératifs :

Cet exemple d’approche de coopération internationale implique que plusieurs pays acceptent de coopérer étroitement sur le transfert de technologies spécifiques afin de permettre l’élargissement d’une opportunité de transfert de technologie. Par exemple, dans le cadre des options de transfert de technologies du secteur agricole, plusieurs pays en développement partageant les mêmes caractéristiques géographiques pourraient collaborer avec des organisations internationales afin de présenter une opportunité d’investissement plus convaincante pour l’obtention d’une subvention ou d’un cofinancement. Les investissements se traduisent par un transfert de technologie plus large que celui qui aurait été possible si la technologie nécessaire ne provenait que d’un seul pays.

Développer le transfert de technologie :

Lorsque plusieurs pays partagent un climat ou des technologies de surveillance environnementale similaires, ou encore les mêmes caractéristiques géographiques telles qu’un bassin d’inondation, il est possible de collaborer et de passer à l’échelle supérieure. Il peut s’agir d’activités telles que le partage et la mise à l’échelle des technologies d’énergie renouvelable. Une autre approche consiste à s’engager directement dans les forums internationaux existants, tels que le Centre et réseau des technologies climatiques (CTCN). Le CTCN encourage le transfert accéléré de technologies respectueuses de l’environnement pour un développement à faible émission de carbone et résilient au changement climatique, à la demande des pays en développement. La CCNUCC dispose d’une série de ressources sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire.

Encourager le développement de “pôles technologiques” :

Les pôles technologiques sont spécifiquement conçus pour réunir les décideurs politiques, les universités, les start-ups et les financiers afin d’encourager le développement de technologies, puis leur déploiement et leur transfert. Ces pôles technologiques et centres d’innovation sont conçus pour combiner les dernières connaissances du secteur universitaire avec les dernières idées entrepreneuriales, tout en s’associant avec des organisations financières pour faciliter la disponibilité des fonds nécessaires à la mise à l’échelle des technologies entrepreneuriales. De même, les “centres technologiques virtuels” atténuent les obstacles liés à la localisation en favorisant l’engagement par l’intermédiaire d’un centre en ligne. Le Centre de collaboration régionale pour l’Afrique de l’Est et du Sud(RCC EAS Africa) est un exemple créé par le projet Greenovation et mis en œuvre par l’Université des Nations unies (UNU-VIE) et un consortium de Partenaires. Pour plus d’informations, consultez le “Blueprint for Setting Virtual Tech Hubs Services to Support Innovators and Entrepreneurs in the Green Sector“.

Exploiter les feuilles de route technologiques mondiales/régionales :

Utiliser les feuilles de route technologiques mondiales/régionales disponibles ainsi que les publications technologiques pertinentes et les répertoires en ligne des institutions mondiales/entités des Nations unies pour éclairer la sélection des technologies. L’exploitation des dernières possibilités offertes par les feuilles de route technologiques régionales peut servir de levier à un transfert de technologie supplémentaire au-delà des moyens conventionnels. Il peut s’agir de “feuilles de route numériques” conçues pour catalyser la croissance verte régionale grâce au déploiement d’infrastructures et de technologies numériques. Les exemples peuvent inclure l’amélioration de la connectivité numérique pour les citoyens, les entreprises et les services publics, l’amélioration de la couverture de la connectivité de la téléphonie mobile ainsi que la fourniture de technologies internet. (“Background paper on Technology Roadmaps, UNFCCC”).

Mobiliser le secteur privé :

Exemples de pays

Les Philippines ont adopté une approche globale du transfert de technologies. En s’associant au Cooperative Technology Partnership (CTP) des États-Unis, les Philippines se sont engagées dans le transfert de technologies et de connaissances pour soutenir l’atténuation des émissions de GES, l’adaptation au changement climatique et répondre à leurs priorités de développement national. La priorité du PCT pour les Philippines est le développement d’infrastructures d’énergie renouvelable dans les zones rurales, afin de soutenir le développement économique et de réduire la pauvreté. Le PTC, dirigé par le ministère de l’énergie du gouvernement philippin, en collaboration avec d’autres ministères nationaux et des Partenaires internationaux, a étudié et recommandé des réformes politiques pour faciliter les investissements du secteur privé dans les technologies d’énergie propre, avant de rationaliser le processus national d’accréditation pour les énergies renouvelables, comme la suppression de l’exigence d’énergie thermique pour les installations de cogénération, utilisant des énergies nouvelles et renouvelables, et l’élimination de l’exigence d’un accord d’achat d’électricité pour les projets de production d’électricité nouvelle et renouvelable. Ces initiatives ont permis d’accroître la participation et les investissements du secteur privé dans le développement des énergies renouvelables, ce qui s’est traduit par une baisse des coûts des produits et services liés aux énergies renouvelables, en particulier dans les zones à faible densité de population. Les projets qui en ont résulté comprenaient le transfert et le développement de la technologie des pompes à eau solaires pour le secteur agricole, en veillant à ce que les subventions agricoles permettent à ces pompes de rivaliser sur un pied d’égalité avec les systèmes fonctionnant au diesel, et l’identification des réseaux électriques isolés et insulaires présentant le plus grand potentiel de développement des énergies renouvelables. (Source : “Methods for Climate Change Technology Transfer Needs”) : “Méthodes d’évaluation des besoins en matière de transfert de technologies liées au changement climatique et activités de mise en œuvre : Developing and Transition Country Approaches and Experiences,” UNFCCC).

Le Centre d’innovation climatique du Kenya offre des possibilités d’incubation, de renforcement des capacités et de financement aux nouvelles entreprises qui développent des innovations pour relever les défis du changement climatique. Il fournit un soutien holistique et national pour accélérer le développement, le déploiement et le transfert de technologies climatiques pertinentes au niveau local. Ses deux programmes phares, le “programme d’incubation” et le “programme d’accélération des technologies vertes”, visent à créer un environnement propice à la création, à partir de la base, de technologies climatiques qui peuvent à la fois être développées au Kenya et mises à l’échelle pour tirer parti des possibilités de transfert vers les régions voisines. Le KIC organise également des sommets sur l’investissement, conçus pour permettre aux idées révolutionnaires des entrepreneurs en matière de technologies climatiques de prospérer et aux investisseurs d’accéder à des opportunités qui alignent le profit sur l’objectif. (Source : “Kenya Climate Innovation Centre“).


Ressources complémentaires

Les conseils et outils suivants peuvent aider à comprendre et à tirer parti des différentes approches de transfert de technologies pour les CDN.

Ressources de la CCNUCC sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire (CCNUCC, UNOSSC) Le Comité exécutif de la technologie reconnaît le rôle clé que la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire peuvent jouer dans la lutte contre le changement climatique, et a produit diverses ressources, notamment :

TEC Brief 9 : Coopération Sud-Sud et triangulaire (CCNUCC, 2017)
Cette note souligne l’importance et le potentiel de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire pour faire progresser le transfert et la mise en œuvre des technologies climatiques. Il souligne les opportunités uniques offertes par ces approches collaboratives, notamment en favorisant l’échange de connaissances, le renforcement des capacités et la diffusion de l’innovation dans les pays en développement. En tirant parti des expériences, des ressources et de l’expertise partagées, les mécanismes de coopération Sud-Sud et triangulaire offrent des solutions modulables et adaptées pour relever les défis climatiques, renforcer la résilience et promouvoir le développement durable dans toutes les régions.

Potentiel de la coopération sud-sud et triangulaire sur les technologies climatiques pour faire progresser la mise en œuvre des CDN et des PAN (CCNUCC, 2018)
Cette note met en évidence le potentiel de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire en matière de technologies climatiques pour faire progresser la mise en œuvre des CDN et des plans nationaux d’adaptation (PNA). Elle met l’accent sur le rôle des efforts de collaboration entre les pays en développement pour faciliter le transfert de technologies, le partage des connaissances et le renforcement des capacités afin de soutenir la réalisation des engagements climatiques. En exploitant l’expertise et les ressources collectives des pays partenaires, les mécanismes de coopération Sud-Sud et triangulaire offrent des solutions évolutives et adaptées au contexte pour accélérer les progrès vers les objectifs des CDN et des PAN, renforcer la résilience et promouvoir le développement durable dans les régions vulnérables.

Compilation des bonnes pratiques (CCNUCC, 2017)
Ce document donne un aperçu des stratégies réussies de partage des connaissances et de promotion de l’apprentissage pratique des technologies d’adaptation au climat. Il souligne le rôle des efforts de collaboration entre les pays en développement pour faciliter le transfert de technologies, le renforcement des capacités et la diffusion de l’innovation afin de relever les défis du changement climatique. En documentant et en partageant des exemples de pratiques efficaces, la compilation vise à inspirer et à informer les efforts visant à renforcer la résilience et à promouvoir le développement durable par le biais de mécanismes de coopération Sud-Sud et triangulaire.

Centre et réseau des technologies climatiques des Nations unies – Assistance technique (PNUE)
Le Centre et réseau des technologies climatiques des Nations unies (CTCN) a été créé pour mettre les pays en contact avec des solutions climatiques. Le CTCN fournit une assistance technique en réponse aux demandes soumises par les pays en développement par l’intermédiaire de leurs points focaux nationaux, ou entités nationales désignées (END). Dès réception de ces demandes, le Centre mobilise son réseau mondial d’experts en technologies climatiques pour concevoir et fournir une solution personnalisée adaptée aux besoins locaux.


Liens avec d’autres itinéraires

Ces approches coopératives ont des liens spécifiques avec d’autres itinéraires. Consultez-les pour en savoir plus :

Itinéraire : Alignement sur l’objectif de température de l’Accord de Paris

L’utilisation de feuilles de route technologiques mondiales/régionales peut garantir que les technologies ciblées sont alignées sur les transitions économiques nécessaires pour atteindre l’objectif de température de l’Accord de Paris.

Itinéraire : Déblocage des financements

Mobiliser les possibilités de transfert de technologies du secteur privé peut contribuer à débloquer des financements pour l’action climatique.

L’itinéraire : Mobilisation de l’ensemble du gouvernement et de la société

Les approches telles que les pôles technologiques peuvent rassembler une série de parties prenantes, y compris les ministères, les acteurs sectoriels et les universités.

Itinéraire : Alignement sur l’Objectif mondia d’adaptation de l’Accord de Paris

La coopération Sud-Sud pour le transfert de technologies peut contribuer à intensifier les efforts d’adaptation au climat, avec des avantages supplémentaires tels que le transfert de connaissances indigènes, la prise en compte de la dimension de genre et le renforcement des capacités endogènes.


Opportunités d’appui

Les pays peuvent bénéficier d’un soutien pour appliquer les enseignements tirés du navigateur et élaborer des CDN 3.0 ambitieuses.

Partager des ressources supplémentaires

Contribuer à l’élaboration de nouvelles orientations, de nouveaux outils et de nouvelles stratégies qui seront pris en compte dans la CDN 3.0.