Aligné sur l’Objectif mondial d’adaptation de l’Accord de Paris

À propos de cet itinéraire

La gravité, la fréquence et la synchronisation croissantes des impacts climatiques dans le monde soulignent la nécessité d’une adaptation ambitieuse et accélérée. Le rapport 2023 sur le déficit d’adaptation souligne l’urgence d’une accélération rapide des mesures d’adaptation à l’échelle mondiale pour faire face aux impacts et aux risques climatiques, en mettant en évidence des lacunes spécifiques concernant les instruments de planification de l’adaptation au niveau national et le financement des priorités nationales en matière d’adaptation. Les CDN peuvent être utilisées comme un moyen d’identifier et de combler ces lacunes et ces besoins.

Bien que les Parties ne soient pas tenues d’inclure l’adaptation dans les CDN, un nombre important de CDN soumis par les PMA ont inclus l’adaptation de manière volontaire. Les progrès réalisés dans le cadre de l’EAU pour la résilience climatique mondiale, qui définit 11 objectifs thématiques et liés aux processus à atteindre d’ici à 2030, soulignent qu’il est de plus en plus impératif que les parties rehaussent leur ambition et progressent en matière d’adaptation afin d’atteindre l’objectif mondial en la matière. Bien que les communications des Parties sur l’adaptation puissent être soumises en tant qu’élément d’une série d’autres communications ou documents, ou en conjonction avec ceux-ci, la CDN reste une occasion clé pour les Parties de synthétiser et de présenter leurs mesures et objectifs d’adaptation en réponse au changement climatique et aux phénomènes météorologiques extrêmes associés, ainsi qu’aux changements lents à se produire, et d’exposer leurs besoins financiers, techniques et de renforcement des capacités en vue d’un soutien de la part de la communauté internationale.

En outre, bien que des indicateurs spécifiques destinés à mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs thématiques du cadre des EAU pour la résilience climatique mondiale soientactuellement en cours d’élaboration dans le cadre du programme de travail EAU-Belém sur les indicateurs, les objectifs thématiques du cadre des EAU pour la résilience climatique mondiale peuvent toujours servir à mettre en évidence les secteurs clés pour les mesures d’adaptation prioritaires dans la planification nationale (pour plus d’informations sur les objectifs thématiques, voir : “Refléter le site Bilan mondial” ci-dessous).

Accord de Paris et contexte international

Le Accord de Paris a établi l’objectif global d’adaptation (AGA), tel qu’énoncé à l’article 7. Cet objectif exige des parties qu’elles travaillent à l’amélioration de la capacité d’adaptation, au renforcement de la résilience et à la réduction de la vulnérabilité aux effets du changement climatique. Toutefois, le site Accord de Paris ne prévoit pas d’obligation de rendre compte des progrès accomplis. L’article 7.11 a établi la communication sur l’adaptation, un mécanisme de rapport volontaire qui peut être soumis en tant que section de la CDN d’une partie.

Lors de la COP28, les parties ont adopté le cadre des Émirats arabes unis pour la résilience climatique mondiale, dans le cadre du consensus des Émirats arabes unis, qui définit 11 objectifs spécifiques. Ces objectifs visent à renforcer la résilience climatique mondiale en s’attaquant à la pénurie d’eau, à la sécurité alimentaire, aux effets sur la santé, à la conservation des écosystèmes, à la résilience des infrastructures, à l’éradication de la pauvreté et aux moyens de subsistance, ainsi qu’à la préservation du patrimoine culturel. Le cadre met l’accent sur des processus inclusifs de planification, de mise en œuvre et de suivi, ainsi que sur la mobilisation des ressources financières, la promotion de la coopération internationale et l’intégration des connaissances traditionnelles. Ces objectifs sont volontaires, mais ils sont conçus pour fournir aux pays un cadre pour la réalisation de l’AGB. La CMA 5 a invité les parties à inclure volontairement les objectifs quantitatifs et/ou qualitatifs du cadre et les considérations transversales dans leurs communications sur l’adaptation, leurs rapports biennaux sur la transparence, leurs plans nationaux d’adaptation, leurs communications nationales et leurs contributions déterminées au niveau national.

La CMA5 a également établi le programme de travail EAU-Belém, d’une durée de deux ans, afin d’identifier et de développer des indicateurs d’adaptation et des méthodologies permettant de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs adoptés dans le cadre de l’EGA. Ce programme contribuera à éclairer la façon dont les parties choisissent de présenter leurs progrès en matière d’adaptation, leurs bonnes pratiques, leurs expériences et les enseignements tirés de la mise en œuvre du cadre de l’EAU, dans le cadre de leur CDN et d’autres rapports.

L’article 7.9 de l’Accord de Paris prévoit que “Chaque Partie s’engage, selon qu’il convient, dans des processus de planification de l’adaptation et dans la mise en œuvre de mesures, y compris l’élaboration ou le renforcement de plans, politiques et/ou contributions pertinents”, bien que l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux d’adaptation (PNA) ne soient pas explicitement requises. L’article 9.1 de l’Accord de Paris stipule que “Les pays développés parties fournissent des ressources financières pour aider les pays en développement parties en ce qui concerne à la fois l’atténuation et l’adaptation dans le prolongement de leurs obligations existantes au titre de la Convention”, tout comme le renforcement des efforts d’adaptation en réponse aux résultats du Bilan mondial, tel qu’énoncé à l’article 14.

Refléter le Bilan mondial

Après le premier Bilan mondialles pays sont tenus de tenir compte de ses résultats et de ses recommandations dans leur CDN 3.0 (conformément à l’article 4.9 du site Accord de Paris). En ce qui concerne l’adaptation, le TPS “Reconnaît les efforts croissants de planification et de mise en œuvre de l’ adaptation entrepris par les Parties en vue d’améliorer la capacité d’adaptation, de renforcer la résilience et de réduire la vulnérabilité, comme indiqué dans les plans nationaux d’adaptation, les communications sur l’adaptation et les contributions déterminées au niveau national, le cas échéant” (paragraphe 44) . Elle reconnaît également la “lesefforts importants déployés par les pays en développement parties pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’adaptation nationaux, des communications relatives à l’adaptation et des contributions déterminées au niveau national, selon le cas, par le biais de leurs dépenses nationales, ainsi que leurs efforts accrus pour aligner leurs plans de développement nationaux“. (paragraphe 45) . Paragraphe 44 “se félicite que 51 parties aient soumis des plans nationaux d’adaptation et que 62 parties aient soumis des communications relatives à l’adaptation à ce jour, démontrer l’ambition des pays parties à agir en matière d’adaptation, car ces mécanismes de notification sont volontaires.

Le TPS souligne la nécessité d’adopter des approches globales et holistiques pour remédier aux effets du climat et aux lacunes en matière d’adaptation, en mettant l’accent sur deux domaines :

  1. Paragraphe 55 : “Encourage la mise en œuvre de solutions intégrées et multisectorielles, telles que la gestion de l’utilisation des terres, l’agriculture durable, les systèmes alimentaires résilients, les solutions fondées sur la nature et les approches écosystémiques, et la protection, la conservation et la restauration de la nature et des écosystèmes, y compris les forêts, les montagnes et les autres écosystèmes terrestres, marins et côtiers, qui peuvent offrir des avantages économiques, sociaux et environnementaux tels que l’amélioration de la résilience et du bien-être, et que l’adaptation peut contribuer à atténuer les impacts et les pertes, dans le cadre d’une approche participative et soucieuse de l’égalité entre les hommes et les femmes pilotée par le pays, en s’appuyant sur les meilleures données scientifiques disponibles ainsi que sur les connaissances des peuples autochtones et les systèmes de connaissances locaux“.
  2. Paragraphe 49 : “Reconnaît que l’établissement et l’amélioration des inventaires nationaux des incidences du climat au fil du temps et la mise en place de systèmes de services climatiques accessibles et axés sur l’utilisateur, y compris des systèmes d’alerte rapide, peuvent renforcer la mise en œuvre des mesures d’adaptation, et reconnaît qu’un tiers de la population mondiale n’a pas accès aux services d’alerte rapide et d’information sur le climat, ainsi que la nécessité d’améliorer la coordination des activités de la communauté de l’observation systématique“.

Le TPS souligne “l’importance de la solidarité mondiale dans les efforts d’adaptation, y compris l’ adaptation transformationnelle et progressive à long terme, en vue de réduire la vulnérabilité et de renforcer la capacité d’adaptation(paragraphe 61) et “l’importance du cycle d’adaptation itératif pour développer la capacité d’adaptation, renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité(paragraphe 54). Elle “demande aux Parties qui ne l’ont pas encore fait de mettre en place leurs plans, politiques et processus de planification nationaux d’adaptation d’ ici 2025 et de progresser dans leur mise en œuvre d’ici 2030 (paragraphe 59) et souligne que “ces efforts devraient être inclusifs[…] en tenant compte des meilleures données scientifiques disponibles ainsi que des visions du monde et des valeurs des peuples autochtones pour favoriser la réalisation de l’objectif mondial en matière d’adaptation” (paragraphe 61).

En résumé, le TPS reflète l’urgence de l’adaptation, en particulier en ce qui concerne la réduction de l’écart d’adaptation. Il s’agit notamment d’adopter le Cadre des Émirats arabes unis pour la résilience climatique mondiale, qui fixe 11 objectifs à atteindre d’ici à 2030 et (paragraphe 16) “invite les parties à inclure volontairement […] des informations quantitatives et/ou qualitatives liées aux objectifs “.des informations quantitatives et/ou qualitatives relatives aux objectifs…et les considérations transversales“dans leurs rapports nationaux. Le TPS reflète également des éléments clés tels que l’accent mis sur des approches inclusives et pilotées par les pays et la mobilisation de moyens de mise en œuvre adéquats, y compris le financement, le transfert de technologie et le renforcement des capacités. Le TPS souligne également l’importance de la coopération internationale, de l’engagement des parties prenantes et de mécanismes d’examen solides pour suivre les progrès et relever les défis, en insistant sur la responsabilité collective de faire face aux risques climatiques.


Questions directrices

Utilisez les questions directrices suivantes pour réfléchir et identifier des opportunités appropriées et ayant un impact au niveau national dans le cadre de cet itinéraire, afin de les explorer plus en profondeur :

Des actions ou des mesures d’adaptation ont-elles été identifiées mais n’ont pas été traduites en objectifs ? La dernière CDN ou le dernier PAN ont-ils communiqué des objectifs ou des actions d’adaptation ? A-t-on l’intention d’inclure ou de renforcer l’adaptation dans la prochaine CDN ?

Le processus d’élaboration du PAN a-t-il commencé ? Un document de PAN a-t-il été rédigé ou achevé ? Des orientations sont-elles nécessaires pour entamer l’élaboration du chapitre sur l’adaptation dans le cadre de la prochaine CDN ? Existe-t-il des problèmes de ressources liés à l’élaboration d’activités de planification nationale ?

La planification de l’adaptation se heurte-t-elle à des problèmes de disponibilité des données ? La CDN précédente fait-elle état d’une intention de relever les défis liés aux données ? Les objectifs, actions et cibles d’adaptation existants pourraient-ils être renforcés ou améliorés ?

La CND ou le PAN précédent faisait-il référence aux pertes et dommages ? Existe-t-il des pertes et dommages actuels ou potentiels liés au changement climatique et aux événements extrêmes ? Existe-t-il un manque de clarté sur la manière de communiquer les expériences ou les besoins en matière de pertes et dommages ?

La CDN ou le PAN précédents ont-ils cherché à impliquer les parties prenantes de l’ensemble de la société ? La prochaine CDN cherchera-t-elle à améliorer le potentiel de mise en œuvre ?

La CDN ou le PAN précédents ont-ils identifié des co-bénéfices ou une mauvaise adaptation ? La prochaine CDN cherchera-t-elle à accroître la résilience des efforts d’atténuation ?

La CND ou le PAN précédents ont-ils fixé une priorité liée à l’environnement naturel ? La prochaine CDN cherchera-t-elle des occasions de renforcer l’alignement entre les mesures d’atténuation et d’adaptation ?

Existe-t-il un intérêt pour le renforcement de l’adaptation dans des secteurs particuliers ? Existe-t-il des thèmes ou des programmes de développement spécifiques qui pourraient être abordés par le biais de l’adaptation ?



Liens avec d’autres itinéraires

L’adaptation vise à améliorer la capacité d’adaptation, à renforcer la résilience et à réduire la vulnérabilité au changement climatique, en vue de contribuer au développement durable. Pour ce faire, l’adaptation doit être prise en compte dans toutes les composantes de la CDN. Consultez-les pour en savoir plus :

Itinéraire : Alignement sur l’objectif de température de l’Accord de Paris

Les parties peuvent considérer que la résilience des mesures d’atténuation ou l’effet des mesures d’atténuation sur les vulnérabilités et les risques climatiques contribue à une action climatique solide et holistique qui s’appuie sur les possibilités de co-bénéfices.

Route : Transition juste et équitable

Le processus d’élaboration de la CDN doit chercher à identifier les individus/groupes de la société qui sont les plus touchés ou les plus vulnérables au changement climatique et ceux dont les inégalités existantes pourraient s’aggraver grâce à des mesures d’adaptation.

L’itinéraire : Mobilisation de l’ensemble du gouvernement et de la société

La mobilisation et l’engagement des parties prenantes et des citoyens dans la planification de l’adaptation, sur laquelle la CDN peut être basée, peuvent contribuer à garantir la pertinence de la CDN et conduire à une compréhension commune, une appropriation, un engagement et un désir de mise en œuvre.

Itinéraire : Technologie et renforcement des capacités en tant que besoins et catalyseurs

L’identification des besoins en matière de technologie et de renforcement des capacités, et des besoins financiers associés, avec les mesures d’adaptation incluses dans la CDN peut aider à débloquer le soutien international et à cibler les priorités nationales.

Itinéraire : Documents techniquement solides et transparents

Le fait de baser les composantes d’adaptation de la CDN sur la planification de l’adaptation existante, réalisée dans le cadre du processus des PAN ou des plans d’action nationaux/sectoriels/locaux sur le climat, peut garantir la solidité et favoriser l’efficacité entre les équipes de planification nationales.

Itinéraire : Déblocage des financements

La communication des besoins en termes d’investissements et d’environnements favorables peut contribuer à débloquer le soutien international, y compris l’accès à des mécanismes de financement pour les pertes et dommages ou la mise en place de tels mécanismes.

Opportunités d’appui

Les pays peuvent bénéficier d’un soutien pour appliquer les enseignements tirés du navigateur et élaborer des CDN 3.0 ambitieuses.

Partager des ressources supplémentaires

Contribuer à l’élaboration de nouvelles orientations, de nouveaux outils et de nouvelles stratégies qui seront pris en compte dans la CDN 3.0.