À propos de cet itinéraire
Le renforcement de l’ambition et l’accélération de la mise en œuvre d’actions transformationnelles en faveur du climat nécessiteront l’engagement et l’action de tous les groupes de parties prenantes, y compris l’ensemble du gouvernement et les parties prenantes non partisanes, en particulier la société civile, les entreprises, les institutions financières, les villes et les autorités infranationales, les peuples autochtones, les communautés locales, les jeunes et les instituts de recherche. La mise en œuvre des CDN peut être plus efficace lorsqu’il existe une approche pangouvernementale. L’ancrage des CDN dans les processus de planification nationaux et les dispositions institutionnelles, la mise en place d’engagements et de dialogues efficaces et la prise en compte des besoins et des priorités des pays sont autant de processus de soutien aux CDN qui peuvent garantir une transition efficace, ambitieuse, résiliente et équitable. En outre, de nombreuses collectivités locales et régionales et entités du secteur privé ouvrent la voie à une action climatique ambitieuse. Leur engagement et leur intégration dans les processus des CDN peuvent contribuer à rehausser l’ambition et à accélérer la mise en œuvre grâce à leur proximité avec les personnes et les entreprises qui peuvent agir sur le changement.
Les processus impliquant l’ensemble de la société peuvent également contribuer à un changement transformateur, en tirant parti des capacités et des engagements existants d’un ensemble diversifié de parties prenantes en tant qu’agents du changement, afin de rendre les CDN plus ambitieuses et plus faciles à mettre en œuvre. Il est également important d’impliquer les populations privées de leurs droits et marginalisées afin de s’assurer que les processus et les résultats des CDN sont justes, équitables et respectueux des droits de l’homme. L’intégration des approches “tous gouvernements” et “toutes sociétés” dans le processus de la CDN peut garantir que les CDN reflètent ces actions et plans plus larges, qu’elles s’intègrent verticalement et horizontalement, et que les voix sous-représentées soient entendues.
Accord de Paris et contexte international
La nécessité d’un engagement et d’une action sur le changement climatique par l’ensemble de la société est reconnue depuis un certain temps dans le processus de la CCNUCC. Lors de la COP 21 à Paris en 2015, il a été convenu que la mobilisation d’une action climatique plus forte et plus ambitieuse de la part de toutes les Parties et des parties prenantes non-Parties était nécessaire de toute urgence pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. La décision 1/CP.21, adoption de l’Accord de Paris a convenu , “soutenir et promouvoir la coopération régionale et internationale afin de mobiliser une action climatique plus forte et plus ambitieuse de la part de toutes les Parties et des parties prenantes non-Parties, y compris la société civile, le secteur privé, les institutions financières, les villes et autres autorités infranationales, les communautés locales et les peuples indigènes”. Il a également invité les parties prenantes non parties à intensifier leurs efforts et à soutenir les actions visant à réduire les émissions et/ou à renforcer la résilience et à réduire la vulnérabilité aux effets néfastes du changement climatique..
Lors de la COP 28, 2030 Climate Solutions : an Implementation Roadmap a été lancé en tant que contribution du Partenariat de Marrakech (MP) pour une action mondiale sous la direction des Champions de haut niveau (HLC). Il s’agit d’un cadre intégré conçu pour rassembler les cadres et outils existants (à savoir les voies d’action pour le climat, les percées de 2030, le programme de percée, leprogramme d’adaptation de Charm el-Cheikh, la course à zéro et les campagnes de la course à la résilience ) en une feuille de route complète et cohérente visant à mobiliser toutes les parties prenantes pour accélérer l’action climatique grâce à des solutions spécifiques de l’économie réelle et du terrain.
Les approches de l’ensemble du gouvernement sont également reflétées dans l’Accord de Paris, notant que le renforcement des dispositions et des capacités institutionnelles est un catalyseur clé de la mise en œuvre.
Les rapports sur les deux processus sont également requis dans le cadre de la transparence renforcée. Les rapports sur les processus “tous gouvernements” et “tous sociétés” sont également requis dans le cadre des informations visant à améliorer la clarté, la transparence et la compréhension (ICTU). La décision 4/CMA.1, annexe I paragraphe 4(a) exige que les parties fournissent “des informations sur les processus de planification que la partie a entrepris pour la préparer, y compris, le cas échéant. (i) les dispositions institutionnelles nationales, la participation du public et l’engagement avec les communautés locales et les peuples autochtones, en tenant compte des questions de genre”.
Refléter le Bilan mondial
Le premier Bilan mondial reconnaît “que le changement climatique est une préoccupation commune de l’humanité et que les Parties devraient, lorsqu’elles prennent des mesures pour lutter contre le changement climatique, respecter, promouvoir et prendre en compte leurs obligations respectives en matière de droits de l’homme, le droit à un environnement propre, sain et durable, le droit à la santé, les droits des peuples autochtones, des communautés locales, des migrants, des enfants, des personnes handicapées et des personnes en situation de vulnérabilité et le droit au développement, ainsi que l’égalité entre les hommes et les femmes, l’autonomisation des femmes et l’équité intergénérationnelle”.
Le TPS “réaffirme également que des solutions durables et justes à la crise climatique doivent être fondées sur un dialogue social significatif et efficace et sur la participation de toutes les parties prenantes, y compris les peuples autochtones, les communautés et les gouvernements locaux , les femmes, les jeunes et les enfants” (paragraphe 9).
Le TPS souligne en outre l’importance des approches de l’ensemble du gouvernement et de l’ensemble de la société dans le cadre de résultats spécifiques. Par exemple, en ce qui concerne l’adaptation :
- Paragraphe 45 : “Reconnaît les efforts importants déployés par les pays en développement parties pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’adaptation nationaux, des communications relatives à l’adaptation et des contributions déterminées au niveau national, selon qu’il convient, y compris au moyen de leurs dépenses intérieures, ainsi que les efforts accrus qu’ils déploient pour aligner leurs plans de développement nationaux;”
- Le paragraphe 64. (b) note en outre que “d’ici à 2030, toutes les parties… auront intégré l’adaptation dans toutes les stratégies et tous les plans pertinents”.
Sur les moyens de mise en œuvre et de soutien :
- En ce qui concerne le financement, le paragraphe 70 : “reconnaît le rôle du secteur privé et souligne la nécessité de renforcer les orientations politiques, les incitations, les réglementations et les conditions favorables afin d’atteindre l’ampleur des investissements nécessaires pour réaliser une transition mondiale vers de faibles émissions de gaz à effet de serre et un développement résilient aux changements climatiques, et encourage les Parties à continuer d’améliorer leurs environnements favorables”.
- En ce qui concerne le développement et le transfert de technologies, le paragraphe 103 : “invite instamment les Parties [to address technology gaps and barriers and] à renforcer la coopération, y compris avec les parties prenantes non-Parties, en particulier avec le secteur privé, afin d’intensifier rapidement le déploiement des technologies existantes, d’encourager l’innovation et le développement et le transfert de nouvelles technologies”.
- Sur les capacités, paragraphe 114 : ” Reconnaît que les pays en développement parties continuent d’avoir des lacunes persistantes en matière de capacités et des besoins urgents pour mettre en œuvre efficacement l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne le développement des compétences, les capacités institutionnelles de gouvernance et de coordination, l’évaluation technique et la modélisation, l’élaboration et la mise en œuvre de politiques stratégiques et le maintien des capacités, et reconnaît qu’il est urgent de remédier à ces lacunes et besoins qui entravent la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris “.
Le TPS souligne en particulier le rôle des parties prenantes non parties dans le cadre de la coopération internationale, paragraphes 158-162 :
- Paragraphe 158 : ” Reconnaît le rôle important et l’engagement actif des parties prenantes non-Parties, en particulier la société civile, les entreprises, les institutions financières, les villes et les autorités infranationales, les peuples autochtones, les communautés locales, les jeunes et les institutions de recherche, pour soutenir les Parties et contribuer aux progrès collectifs significatifs vers l’objectif de température de l’Accord de Paris et pour faire face et répondre au changement climatique et renforcer l’ambition, y compris les progrès réalisés par le biais d’autres processus intergouvernementaux pertinents “.
- 159. Se félicite des efforts de coopération internationale et des initiatives volontaires en cours visant à renforcer l’action climatique et le soutien des parties et des parties prenantes non parties, notamment par le partage d’informations, de bonnes pratiques, d’expériences, d’enseignements, de ressources et de solutions ;
- 160. Also welcomes the leadership and efforts of the high-level champions in supporting the effective participation of non-Party stakeholders in the global stocktake;
- 161. Urges Parties and non-Party stakeholders to join efforts to accelerate delivery through inclusive, multilevel, gender-responsive and cooperative action;
- 162. Encourages international cooperation and the exchange of views and experience among non-Party stakeholders at the local, subnational, national and regional levels, including conducting joint research, personnel training, practical projects, technical exchanges, project investment and standards cooperation.”
Questions directrices
Utilisez les questions directrices suivantes pour réfléchir et identifier les opportunités les plus pertinentes, les plus appropriées et les plus efficaces au niveau national dans le cadre de cet itinéraire, afin de les explorer plus en profondeur :
La dernière CDN a-t-elle établi et maintenu un responsable et/ou un groupe de la CDN dans les principaux ministères et départements, avec un mandat et un processus pour gérer les rapports et les mises à jour futures ? L’équipe qui a compilé la CDN précédente, ainsi que les données, les connaissances et les informations sont-elles toujours disponibles ? Existe-t-il un processus de coordination et d’engagement au sein du gouvernement pour soutenir la CDN 3.0 ?
Le dernier processus de la CDN a-t-il pris en compte l’alignement sur d’autres plans et stratégies nationaux et internationaux ? Existe-t-il des plans ou des priorités sectoriels actualisés à prendre en compte dans la CDN 3.0 ? D’autres ministères au sein du gouvernement ont-ils des objectifs ou des indicateurs liés à la CDN à communiquer, notamment les ministères de l’éducation, de la santé, du travail, des affaires sociales, etc.
Les gouvernements locaux et régionaux sont-ils engagés dans des initiatives ou des réseaux climatiques ambitieux, et ont-ils défini des plans et des objectifs climatiques ? Existe-t-il un mécanisme pour leur engagement dans le cadre du processus de la CDN ou d’une planification climatique plus large ?
La dernière CDN a-t-elle fait l’objet d’un engagement et d’une communication inclusifs de la part des parties prenantes ? Si oui, le rôle des différents segments de la société en tant qu’agents de changement a-t-il été identifié et soutenu par la CDN, au lieu de s’adresser uniquement à ces populations en tant que groupes en situation de vulnérabilité ?
La dernière CDN a-t-elle impliqué le secteur privé ? Existe-t-il des entités du secteur privé dotées de plans climatiques ambitieux qui investissent activement dans le pays et qui pourraient être mobilisées pour renforcer l’ambition et la mise en œuvre ?
Opportunités
Les possibilités suivantes constituent un ensemble non exhaustif d’options permettant de renforcer les processus des CDN de l’ensemble du gouvernement et de l’ensemble de la société.
Liens avec d’autres itinéraires
L’appropriation des visions, des engagements et des actions d’une CDN par les gouvernements et l’ensemble de la société peut favoriser la mise en œuvre. Pour en savoir plus, cliquez sur les liens suivants :
Itinéraire : Alignement sur l’objectif de température de l’Accord de Paris
Le niveau le plus élevé d’ambition et d’action en matière d’atténuation peut être mieux réalisé en exploitant les opportunités à tous les niveaux, en reflétant les plans et les actions des parties prenantes sectorielles et non-Parties.
Itinéraire : Alignement sur l’Objectif mondia d’adaptation de l’Accord de Paris
Les personnes les plus vulnérables et les plus menacées, directement ou indirectement par le changement climatique, peuvent être impliquées et informées, et les plans et engagements peuvent intégrer leurs voix et leurs expériences.
Itinéraire : Déblocage des financements
Le financement peut être canalisé efficacement à tous les niveaux du gouvernement et de la société afin de réaliser une mise en œuvre ambitieuse.
Route : Transition juste et équitable
La mobilisation des pouvoirs publics et de la société permet d’intégrer les personnes les plus touchées dans les stratégies de planification et de mise en œuvre afin de garantir une transition juste et équitable.
Itinéraire : Technologie et renforcement des capacités en tant que besoins et catalyseurs
La prise en compte des besoins en matière de technologie et de capacité et des éléments facilitateurs à tous les niveaux du gouvernement et de la société peut favoriser une mise en œuvre plus efficace.
Itinéraire : Documents techniquement solides et transparents
Les données et les processus de suivi peuvent être améliorés grâce à une plus grande coopération, et le renforcement de la coopération améliore la transparence